Abstract. Building upon the theoretical framework of
new-institutionalism, this article concentrates on electoral management
commissions (EMCs), which, though the raison d'être of
political battles in many African countries, have attracted very little
analysis in academic literature. The sample includes seven countries and I
concentrate on the issue of forging institutional autonomy. I propose five
modes of institutional forging that produce different levels of autonomy.
At the same time, I argue that autonomy refers less to legal provisions
than to the empirical self-reinforcing and lock-in
processes, which may or may not take place depending on power
relations in the political arena. In turn, however, these differences
may explain the contrasting trajectories African states have taken
vis-à-vis democratization.
Résumé. Alors qu'elles sont au cœur
des luttes politiques dans plusieurs pays africains, les commissions
électorales sont peu étudiées dans la
littérature sur la démocratisation. Cet article utilise un
cadre théorique néo-institutionnel pour analyser les
commissions de sept pays en se concentrant spécifiquement sur la
question de l'autonomie institutionnelle. Il met à jour cinq
modes de création institutionnelle correspondant à
différents niveaux d'autonomie qui, en retour, expliquent les
trajectoires divergentes des pays en matière de
démocratisation. L'autonomie est à rechercher moins
dans les prérogatives juridiques que dans les rapports de forces
entre acteurs au moment de l'émergence de l'institution
et dans les processus subséquents d'autoreproduction
institutionnelle.